L'Association française des pompes à chaleur critique notamment le reste à charge trop important pour les ménages très modestes faisant installer une PAC, et l'absence d'aide pour les ménages les plus aisés.

L'annonce des nouveaux barèmes des primes remplaçant le crédit d'impôt dès 2020 ne cesse de faire réagir. Après l'UMGCCP et son vice-président, Pascal Housset, critiquant l'absence d'aides de l'Etat pour les ménages intermédiaires achetant une chaudière gaz, l'Afpac a elle aussi fait part de ses critiques quant à ces nouveaux montants.

L'association regrette notamment le reste à charge "dissuasif" pour l'acquisition d'une pompe à chaleur, de 4 238 € pour les ménages aux revenus très modestes et 5 238 € pour les modestes - sur la base d’un montant des travaux de 12 338 € pour une PAC air/eau. "Cela conduira inévitablement à un maintien des équipements déjà en place, sans aucune baisse de la facture énergétique ni augmentation du pouvoir d’achat" constate amèrement l'Afpac.

L'organisation critique également l'absence d'aides de l'Etat pour les ménages les plus aisés, soit les 9e et 10e déciles, et craint que ces foyers s’orientent "vers des technologies plus traditionnelles et émettrices de CO2, mais aussi n'anticipent plus le remplacement d’équipements existants et attendent la panne définitive."

D'après l'Afpac, ce nouveau dispositif ne permettra pas au gouvernement de respecter son objectif de massification de la rénovation énergétique.