D'après le bilan annuel des contrôles effectués par la DGCCRF, en 2020 plus de 7 entreprises sur 10 en anomalie étaient labellisées RGE.

Parce que le secteur de la rénovation énergétique est un marché prospère, la direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF) a étudié avec attention les pratiques sur le terrain l'année dernière et le constat est assez édifiant. Sur 693 établissements répartis dans 58 départements représentant 13 régions, 49 % ont des " pratiques irrégulières ", soit près d'une entreprise sur deux épinglée.

Le label RGE mis à mal

Autre résultat saisissant de ces contrôles, 74 % de ces entreprises étaient labellisées RGE. Selon la DGCCRF, les infractions et manquements relevés relèvent pour la plupart du non-respect de droit de rétractation, de manquements à l'information sur les conditions particulières de vente ou encore de l'usage de pratiques commerciales trompeuses, voire agressives. " Certains professionnels abusent le consommateur de la prise de contact à la conclusion du contrat, et vont parfois jusqu'à imposer la réalisation de travaux en raison de prétendus programmes publics, audits énergétiques gratuits, d'homologations, de commissions 'officielles', qui sont en réalité inexistants " explique-t-on dans le bilan annuel des contrôles effectués par la DGCCRF.

4,2 M€ d'amendes pour démarchage téléphonique

Dans le rapport annuel des activités de la DGCCRF, on apprend également que le non-respect de l'interdiction de démarchage téléphonique dans le secteur du bâtiment a conduit à la sanction de 108 entreprises pour pratiques abusives, tous secteurs confondus, et pour un montant total de 4,2 millions d'euros d'amendes, dont 366 000 € pour une seule et même entreprise du Gard dans la rénovation énergétique.