Deux fois plus de demandes ont été effectuées depuis le début de l'année par rapport à la même période en 2020.

Le succès continue pour le dispositif d'aides à la rénovation énergétique des logements. Depuis le début de l'année, l'Agence nationale de l'Habitat (Anah) a enregistré le dépôt de 382 442 dossiers MaPrimeRénov', soit deux fois plus qu'à la même période l'an dernier. Selon l'Anah, cette dynamique est d'autant plus forte depuis l'ouverture de l'aide aux propriétaires bailleurs et copropriétaires.

1 dossier sur 5 concernent la pose d'une PAC air / eau

Concernant la nature des travaux engendrés par MaPrimeRénov' effectués en 2021, le chauffage reste en tête (64 %) devant l'isolation (32 %), la ventilation (3 %) et la demande d'audit (1 %). Dans le détail, la pompe à chaleur air / eau reste l'équipement le plus installé (18 %) pour un coût moyen des travaux de 13 293 €. Suivent le poêle à granulés (14 %) pour 6 537 € et la chaudière à gaz THPE (8 %) pour 5 509 €, et l'installation d'autres équipements (24 %) non précisés par l'Anah.

En revanche, petit changement par rapport à la fin du premier trimestre dans le classement des gestes réalisés selon le revenu des ménages. Désormais, chez les ménages à revenus très modestes, la pose d'une PAC air : eau est suivie de travaux d'isolation des murs par l'extérieur puis par la pose d'une chaudière gaz THPE.

Chez les ménages aux revenus modestes, le top 3 reste inchangé : PAC air / eau, chaudière gaz THPE, poêle à granulés. Chez les ménages aux revenus intermédiaires, l'installation d'un poêle à granulés passe devant celle d'une PAC air / eau, suivies du remplacement de fenêtres ou porte-fenêtres. Enfin, chez les ménages aux revenus élevés, la pose d'un système de chauffage n'étant pas aidé par MaPrimeRénov' pour cette tranche de revenus, c'est l'isolation qui prime, entre celle des combles, des murs par l'extérieur puis par l'intérieur.

Les ménages modestes et très modestes séduits

Comme le souhaitait le gouvernement, MaPrimeRénov' séduit surtout les ménages modestes et très modestes. Depuis le début de l'année, ils représentent près de deux tiers des dossiers déposés. Par ailleurs, les régions Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France sont celles où les dossiers déposés ont été les plus nombreux. Et si le dispositif a été fortement critiqué à ses débuts pour la lourdeur administrative, l'Anah semble désormais se féliciter de l'évolution du nombre de dossiers en difficulté, passé de 5 % fin 2020 à 0,7 % aujourd'hui.