picture






« Quelle est la température idéale ? » Voici la question que tout le monde se pose en période de canicule. Ce n’est pas une surprise, de nombreuses études montrent que la productivité des salariés baisse avec la hausse des températures. Selon une étude réalisée en 2006 par l’Université d’Helsinki et le laboratoire national Lawrence Berkeley et qui s’impose comme une référence, la température où la productivité est la plus élevée est d’environ 22 °C.  Au-delà ou en-dessous, le corps dépense beaucoup d’énergie à maintenir sa chaleur corporelle, nuisant ainsi à la concentration, à l’inspiration ou encore à la perspicacité de l’individu.

La température facilite la collaboration

Cette même étude révèle que l’expérience physique de la chaleur corporelle est étroitement liée aux sentiments de confiance et d’affection. Le cortex insulaire s’active lorsque la température ambiante est un peu élevée, suscitant un sentiment de confiance et d’empathie vers les autres. Pour des collaborateurs chaleureux, productifs et interconnectés, réglez la température du bureau entre 22 et 25°C, préconise les chercheurs.

À chaque sexe sa température idéale

Mais des recherches plus récentes remettent en question cette « température idéale » au bureau. Celle des professeurs Tom Chang de l’université de l’école de business de l’USC Marhall de Los Angeles et Agne Kajackaite du centre des sciences sociales de Berlin, publiée le 22 mai 2019, prouve que le pic de productivité des hommes et des femmes ne se situe pas à la même température. Les femmes sont meilleures dans des environnements entre 21 et 27°C, tandis que les hommes sont plus performants lorsque la température est inférieure à 21°C. Ainsi, la productivité des femmes est plus impactée lorsqu’il fait froid et inversement pour leurs collègues masculins. Pour contenter l’ensemble des employés, les auteurs de l’étude recommandent donc de viser les 24°C.

Une référence à moderniser

Qui a aujourd’hui le dernier mot sur la température ambiante du bureau ? D’après une enquête publiée en 2015 dans la revue Nature Climate Change, une majorité d’entreprises aurait réglé sa température en suivant des normes datant de 1960, soit selon un métabolisme de base correspondant à celui d’un homme d’une quarantaine d’année… habillé en costume.