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" Il est proposé, dans une optique de simplicité et de lisibilité y compris pour le grand public, d’ajuster la frontière entre les étiquettes B et C du futur DPE (qui sera fixée à l’été 2020 et formulée en énergie finale) sur la cible de performance définie dans la SNBC, soit environ 60 kWhEF/m²/an. [...] Cette proposition suppose de modifier la définition du label BBC-rénovation (qui est exprimé en énergie primaire) pour la faire coïncider avec le niveau de l’étiquette B du DPE, simplifiant ainsi le paysage des définitions."

Voilà ce qu'on peut lire parmi les propositions du ministère de la cohésion des territoires pour améliorer le parc résidentiel existant. Si passer d'énergie primaire à énergie finale paraît anodin sur le papier, en pratique, ce changement permettrait au chauffage électrique de se trouver une place de choix dans les logements rénovés. En effet, jusqu'à maintenant, le niveau du BBC-Rénovation était établi à 80 kWhEP/m²/an. Le coefficient d'énergie primaire de l'électricité étant pour l'instant de 2,58, cette énergie était donc desservie par rapport aux autres dans la définition du label BBC-Rénovation. Mais en exprimant désormais la performance en énergie finale, l'électricité pourrait donc rivaliser, voire même être préférée face au gaz ou au bois.

La stratégie électrique du gouvernement n'a pas manqué de faire réagir une fois de plus certains acteurs de la filière, et notamment le réseau Cler, réseau pour la transition énergétique, pour qui cette stratégie " qui vise à modifier les indicateurs de suivi pour atteindre les objectifs uniquement quantitatifs n'est pas recevable. " Le collectif Effinergie déplore de son côté de ne pas avoir été consulté par le gouvernement avant d'opter pour ce changement qui pourrait engendrer "une détérioration du label BBC Rénovation."