
Pose d'une PAC hybride gaz dans une maison individuelle en rénovation.
L'État veut-il la peau de la PAC hybride ?
Alors qu'il y a bientôt un an, l'Afpac avait voté à la quasi unanimité des règles de dimensionnement de la PAC hybride, la publication du texte et l'officialisation par l'État se font désirer. En cause, des divergences d'opinion quant au taux de couverture de la partie pompe à chaleur de l'équipement. Si la filière s'était entendue sur un dimensionnement entre 40 et 60 % des déperditions, la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) semble avoir pour l'instant retenu un taux de couverture de 80 %.
Pour Pascal Housset, président de l'UMGCCP, cette décision serait une " catastrophe ". Celui qui gère également une entreprise d'installation et de maintenance en Île-de-France ne comprend pas la stratégie adoptée par les pouvoirs publics. " En obligeant un dimensionnement de la pompe à chaleur à 80 % des déperditions, cela conduit à installer une PAC dont la puissance sera quasiment aussi élevée qu'une PAC toute électrique. L'équipement coûtera donc aussi cher, si ce n'est plus, qu'une PAC air / eau classique et l'hybridation n'aura plus de sens. " Pour le chauffagiste en chef de la FFB, cette règle de dimensionnement signerait " la mort de la PAC hybride gaz " pourtant soutenue dans les scénarios à horizon 2050 de RTE et de l'Ademe, notamment.
On se souvient lors de la journée de la PAC en mars dernier, Olivier David, chef de service climat et efficacité énergétique au sein de la DGEC déclarait qu'il fallait tuer le fioul et le gaz. Des mots qui résonnent encore chez Pascal Housset. " Tuer les énergies fossiles, pourquoi pas. Mais il ne faut pas oublier le réel potentiel de la biométhanisation dont nous disposons en France ! "
Avant qu'un texte officiel ne vienne sceller dans le marbre ce dimensionnement des PAC hybrides gaz, un courrier signé de la main des différentes organisations professionnelles, UMGCCP et Capeb notamment, est en cours de rédaction. Il devrait rapidement arriver sur le bureau des responsables de la DGEC.
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