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Le conseil départemental du Loir-et-Cher va installer 27 centrales photovoltaïques sur la toiture de certains de ses bâtiments. Objectif : compenser 100 % de la consommation électrique des collèges publics d’ici 2027.

Le département du Loir-et-Cher investit 11 millions d’euros pour la création de 27 centrales photovoltaïques d’ici 2026. Dix-neuf collèges, quatre bâtiments routiers et sociaux ainsi que quatre sites administratifs ont été identifiés au titre de la mise en place de ce programme. La production solaire obtenue par l’installation de panneaux sur ces bâtiments techniquement éligibles compensera la totalité de la consommation des collèges en 2027. Ce plan photovoltaïque va être mis en œuvre en plusieurs temps. En 2022-2023 c’est le bâtiment des Archives départementales qui sera équipé ainsi que huit collèges. S’appuyant sur le bureau d’études Artelia et le cabinet d’avocats Earth Avocats, le conseil départemental investit 5,2 M€ (dont 3,9 M€ pour la rénovation et l’isolation des toitures) et assure la gestion du projet de bout en bout sous la forme d’un marché public global de performance. « La rénovation énergétique s’inscrit au coeur d’une véritable stratégie de production d’énergie locale. Cette opération exemplaire permettra une économie d’énergie sur une durée d’au moins 20 ans », a déclaré Philippe Gouet, président du conseil départemental. La première phase de déploiement générera une production de 1,7 GWh/an sur les 4 GWh/an prévus à terme, ainsi qu’une économie en matière de rejet de gaz à effet de serre d'environ 300 tonnes de CO2 par an. Le taux d'autoconsommation moyen est évalué à 23 %. Le choix des matériaux s’est porté sur des modèles de panneaux photovoltaïques recyclables à plus de 80 %. Le prix de revient de l’énergie produite (83 €/MWh) est inférieur de 204 € par rapport au prix d'achat sur le réseau constaté en mars dernier. L’excédent sera revendu à Sorégies au prix de 206 €/MWh, ce qui génèrera un gain d'environ 270 k€/an. Le Département étudie d’autres pistes de sobriété comme l’augmentation de la proportion d’autoconsommation de l’électricité produite, ou encore l’orientation du mix énergétique vers l'électricité solaire en développant la production d'eau chaude par des ballons électriques couplé au remplacement des chaudières par des pompes à chaleur.