Dans son rapport annuel sur les pompes à chaleur en Europe, l'EHPA assure qu'une transition accélérée vers les PAC pourrait augmenter le PIB français de 1,8 % en 2030.

Dynamiser le marché de la PAC pour relancer l'économie ?

Si vous vous demandiez encore où se situe le marché français de la pompe à chaleur parmi ses voisins européens, ne doutez plus de la dynamique du secteur, l'Hexagone occupe bien aujourd'hui, ou plutôt en 2022, la première place du classement des pays les plus accros à la thermodynamique. Selon le rapport 2022 sur les pompes à chaleur en Europe de l'EHPA, on compte plus de 500 000 équipements vendus l'an dernier en France. Mais une grande partie du territoire reste encore à conquérir selon l'association européenne de la pompe à chaleur qui rappelle la présence d'encore près de 14 millions de brûleurs gaz et fioul en activité.

Gaz coupé, PIB remonté

Se basant sur une modélisation développée par Cambridge Econometrics, l'EHPA certifie qu'une accélération du secteur vers la pompe à chaleur permettrait à la France d'augmenter son PIB de 1,8 % d'ici 2030. L'association met en effet en avant la possibilité de diminuer de moitié l'importation du gaz d'ici 2030, suite à une réduction drastique de la demande dans les bâitments. En découlerait une économie de 9 milliards d'euros entre maintenant et 2030 sur les imports d'énergie, dont 7 milliards d'euros concernant l'importation du gaz.

Factures moins salées

De même, toujours d'après le rapport d'EHPA, des bâtiments moins énergivores associés à l'utilisation de pompes à chaleur engendrerait une économie de 40 % sur les factures d'énergie. L'association insiste également sur une compétitivité à long terme de la PAC, l'équipement étant annoncé moitié moins coûteux qu'une chaudière gaz sur son utilisation. L'EHPA omet peut-être pour ce point le budget moyen d'un entretien d'une pompe à chaleur, aujourd'hui plus élevé que celui d'une chaudière gaz.

Enfin, l'EHPA met en avant la réduction de 60 % d'émissions de CO2 et de NOx que permettrait l'émancipation massive de la PAC d'ici 2030. Cette dynamique serait également très porteuse pour la filière, avec le recrutement de 300 000 personnes supplémentaires d'ici 2030, dont 180 000 dans le secteur des services. Reste à trouver ces futurs PACistes dont aura besoin le milieu, chez les fabricants et distributeurs, mais aussi et surtout sur le terrain, où les carnets de commandes se remplissent plus vite que ne se font les recrutements.

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