123rf
Un fonds d'investissement dédié aux minerais et métaux critiques tels que le nickel et le cobalt vient d'être lancé pour " sécuriser l’approvisionnement de l’industrie en ces composés clé de la transition énergétique ".

L'État veut plus de PAC made in France

Pour accélérer la réindustrialisation en France, comprenez gagner en autonomie par rapport à la Chine, la Russie ou encore les États-Unis, le gouvernement vient d'annoncer le lancement d'un fonds d'investissement dédié aux minerais et métaux critiques. Un enjeu qui semble crucial puisque ces métaux sont notamment utilisés dans la fabrication d'éoliennes, de panneaux photovoltaïques et de pompes à chaleur.

Comme expliqué dans le communiqué de presse du ministère de l'Économie, " la mise en œuvre de la transition énergétique conduira à une augmentation sans précédent des besoins en minerais et métaux critiques, en particulier pour la mobilité électrique et la production d’énergie décarbonée ". Le cabinet de Bruno Le Maire met en avant les besoins forts à venir en ce qui concerne le lithium mais également le cobalt et le nickel. métal incontournable dans la fabrication des aciers inoxydables et donc très présent dans les échangeurs de chaleur des PAC notamment.

Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, « l’économie zéro carbone va nous faire passer d’une ère des hydrocarbures à une ère des métaux critiques. Si nous ne voulons pas vivre demain avec le nickel, le cobalt ou le lithium ce que nous avons vécu hier avec le gaz et le pétrole et si nous voulons assurer notre indépendance au XXIe siècle, la France et l’Europe doivent prendre leur destin en main. "

Géré par la société InfraVia, ce fonds privé sera abondé par l’État dans le cadre de France 2030 à hauteur de 500 millions d’euros. Infravia vise une levée de fonds globale à hauteur de 2 milliards d’euros.