©-David-Morganti
Alors que l’état d’urgence sanitaire est, pour tous, repoussé au 10 juillet 2020, une ordonnance publiée aujourd’hui précise que, pour les marchés publics comme pour les marchés privés, les mesures dérogatoires destinées à aider les entreprises prendront fin le 23 juin inclus pour les marchés privés, et le 23 juillet inclus pour les marchés publics. Cela revient à redonner plein effet aux pénalités de retard.

" Redonner plein effet aux pénalités de retard, dans ce contexte, par une ordonnance prise sans associer les principaux acteurs et employeurs du secteur est d’une grande injustice ", s'insurge Jacques Chanut.  Ce dernier souligne que "la reprise des chantiers ne se fera pas comme avant, en raison de l’application des préconisations sanitaires publiées par l’OPPBTP, dont le respect, indispensable, entraîne un allongement des délais et d’importants surcoûts d’exécution (mise en sécurité du chantier et du matériel, gardiennage, perte de rendement du fait des nouvelles conditions de travail, mobilisations supplémentaires de personnel et de matériels, variations du coût des matières premières ou de produits manufacturés, etc.) ".

C'est pouquoi il interpelle le gouvernement sur la nécessité de prendre en compte les surcoûts liés au Covid-19. " Des solutions existent, notamment la compensation des surcoûts de la Covid-19 par l’application systématique au prix des marchés d’un coefficient d’imprévision et l’annulation pendant quelques mois des charges sociales patronales", note ce dernier.