La fédération du Bâtiment et la fédération nationale des travaux publics demandent au gouvernement d'intégrer au projet de loi rectificatif la prise en charge des surcoûts liés au Covid-19 et l'annulation des charges fiscales et sociales.

Près d'un mois après la fin du confinement, la FFB et la FNTP ont voulu alerter le gouvernement avant qu'il ne présente le troisième projet de loi rectificatif mercredi en conseil des ministres.

Charges fiscales et sociales annulées

Les deux fédérations demandent notamment d'intégrer la prise en charge des surcoûts liés au COVID-19 et l’annulation des charges fiscales et sociales, la mise en place d’un " véritable " mécanisme d’incitation à l’investissement local grâce au FCTVA, mais aussi un plan massif de rénovation énergétique des bâtiments, le relèvement des budgets consacrés au niveau national aux infrastructures et à la gestion de l’eau et le retour à un taux réduit de TVA à 5,5 % pour l’ensemble des travaux.

Jacques Chanut, président de la FFB, s'inquiète du manque de précisions du ministère de l'Économie et des Finances. « Nous ne pouvons nous contenter de demi-mesures. Quid par ailleurs des mesures de soutien aux comptes d’exploitation de nos entreprises ? Nous demandons l’annulation et non le lissage des reports de charges ce qui est justifié dans un secteur qui a été tout autant impacté par la crise que les secteurs fermés par décision administrative. Par ailleurs, nous souhaitons la mise en place au plus vite du grand plan d’accompagnement de la rénovation énergétique annoncé depuis plusieurs années. »

Le projet de loi de Finances rectificatif sera présenté ce mercredi 10 juin en conseil des ministres.