Après une première saison de chauffe, la start-up basée en banlieue de Lyon s'est rendue compte que la vente en B2C était moins rentable qu'en passant par un intermédiaire.

Sauter la case distributeur n'est pas si facile. En témoigne le premier bilan réalisé par la start-up BoostHeat, à l'initiative d'une chaudière thermodynamique. L'entreprise avait basé son business model sur une vente directe aux particuliers, en s'appuyant sur des installateurs formés au sein de BoostHeat pour poser l'équipement. Finalement, selon un communiqué de la start-up, la stratégie commerciale s'oriente désormais vers un fonctionnement B2B2C. " Les actions commerciales ont révélé que le modèle de vente indirecte était plus rapide pour augmenter les volumes et plus rentable pour BoostHeat. Ce levier de vente est la condition pour atteindre des volumes importants, tout en permettant une limitation des coûts de structure interne " peut-on lire dans le communiqué.

BoostHeat compte désormais sur son réseau de partenaires pour développer sa nouvelle politique commerciale, déjà appliquée en Suisse avec Holdigaz. Le distributeur de gaz et actionnaire de référence de BosstHeat prend en charge, via sa filiale Novogaz, la commercialisation exclusive des chaudières actuelles et à venir sur ce territoire. La stratégie pourrait également redonner du souffle à la start-up, affaiblie par la crise sanitaire du Covid-19.

L'entreprise fait état d'un gel des prises de commandes, suite à une perte du pouvoir d'achat et de la capacité d'investissement en Europe, et surtout en France du fait, selon BoostHeat, " de la réduction des mécanismes d’aides pour les solutions de chauffage énergétiquement efficaces. " Pour l'instant, la production des chaudières est donc à l'arrêt. L'entreprise étudie également comment poursuivre l'abaissement de ses coûts, afin de pouvoir relancer, quand le bon moment arrivera, la commercialisation des BoostHeat .20.