Si, dans le neuf, aucune baisse majeure n'a été ressentie dans le résidentiel, le tertiaire a moins sollicité de labellisations depuis le confinement. La rénovation énergétique connaît également une petite diminution. 

"Le confinement semble avoir eu un impact limité sur le déploiement des labels Effinergie 2017 dans le secteur résidentiel." C'est le constat réalisé par l'association Effinergie suite à l'établissement de son premier tableau de bord de ces labels depuis le confinement. En effet, 1 157 nouveaux logements se sont engagés dans un label Effinergie 2017 sur le premier semestre 2020, soit une croissance de +15% par rapport au premier semestre 2019 (977 logements). "Par ailleurs, on ne constate pas de baisse du nombre de signature de contrats entre le premier trimestre (457 logements) et le second trimestre (700 logements) 2020."

A contrario, dans le secteur tertiaire, "les maîtres d’ouvrage ont mis le pied sur le frein pendant le confinement et n’ont pas déposé de nouvelle demande de label Effinergie 2017 depuis fin avril 2020. Cette dernière demande avait été précédée par quatre dépôts de dossier aux mois de février et janvier 2020. Avec le report des élections municipales limitant la validation des permis de construire et la reprise des chantiers à compter de juin 2020, les organismes certificateurs anticipent une reprise de l’activité sur le second semestre 2020, poursuit Sébastien Lefeuvre, auteur du rapport. Le label Effinergie+ enregistre une baisse de 35% sur le premier semestre 2020 par rapport à celui de 2019. Elle atteint 52% sur le second trimestre 2020 mettant en exergue l’impact du confinement sur l’activité de la construction en France."

"En parallèle, le secteur de la rénovation énergétique semble avoir été moins impacté par le confinement que celui de la construction en résidentiel. En effet, le label BBC Effinergie rénovation enregistre une baisse de 3% sur le premier semestre 2020 par rapport à celui de 2019. Elle est plus importante sur le second trimestre 2020 avec un recul de 14% du nombre de nouveaux logements engagés dans une rénovation basse consommation par rapport au second trimestre 2019."