RE2020 : le Sénat contre-attaque

LEYSENS, ERIC|le 10/03/2021
La commission des affaires économiques du Sénat a adopté, mercredi 10 mars,  les conclusions de la mission d’information confiée au sénateur Les Républicains des Vosges Daniel Gremillet sur l’impact économique de la RE2020.

Le sénateur des Vosges a rencontré quelque 60 intervenants à l’occasion de 25 auditions (professionnels de la construction, bailleurs privés et sociaux,  énergéticiens, acteurs du gaz, de l’électricité, du fioul, de la chaleur, du bois et des énergies renouvelables, administrations de l’énergie et de la construction). Au terme de ses travaux, le rapporteur conclut que la RE2020 aura des effets économiques majeurs sur la filière gaz avec :

Selon ce dernier, la RE2020 aura une incidence directe sur le secteur de la construction avec d’ici 2024 :



« La RE2020 doit être perçue comme une opportunité économique, et non comme une contrainte administrative. C’est pourquoi nous devons privilégier un cadre adapté et proportionné, gage de sa bonne application. Nous attendons donc que le Gouvernement se saisisse des ajustements que nous préconisons : ils visent à offrir aux ménages et aux entreprises les souplesses administratives et les moyens financiers nécessaires à la décarbonation des logements neufs », souligne le sénateur Daniel Gremillet.

Dans le cadre de l’examen en cours des projets de décret et d’arrêté, ce dernier invite le gouvernement à "amortir le « choc de compétitivité » dans le secteur de l’énergie, en prévoyant des souplesses pour les filières du gaz et des réseaux de chaleur, en instituant des plans d’urgence pour les 36 usines et 15 000 installateurs précités, en promouvant le biogaz et le bio‑fioul pour le chauffage des logements" et à " introduire un cadre réglementaire adapté et proportionné, en instituant une « clause de revoyure » et un groupe de suivi de la RE2020 ".