Selon la Capeb, privilégier seulement les rénovations globales comme préconisé par le rapport Sichel est irréaliste.

" Les artisans ne sont pas à vendre. " C'est par ces mots que la Capeb a réagi au rapport Sichel sur l'amélioration de la rénovation énergétique en France. Le document recommande notamment de mettre l'accent sur les rénovations énergétiques globales et de faire appel à un accompagnateur travaux pour la gestion des chantiers. Des préconisations irréalistes selon la confédération d'artisans qui insiste : " nous ne voulons pas être organisés par d'autres ! "

Pour une augmentation des rénovations par étape

Si l'organisation professionnelle partage l’objectif du rapport et du gouvernement de réaliser des travaux de rénovation énergétique en masse, elle milite pour que ce changement d'échelle ne se fasse pas au détriment de la qualité des travaux. " L’immense majorité des rénovations actuelles se font de façon étalée dans le temps du fait de difficultés techniques liées essentiellement aux interventions en site occupé, du coût important que représente une rénovation globale et de la priorisation des particuliers sur les travaux à effectuer " peut-on lire dans un communiqué. La Capeb milite donc, en plus d'une hausse des rénovations globales, d'une augmentation également des rénovations par étape.

Autre critique émise par la Capeb, les limites des missions du fameux accompagnateur travaux. La confédération reconnaît l'utilité d'un médiateur qui faciliterait le montage des dossiers de demandes d'aides et leur suivi. En revanche, elle est plus sceptique quant à ses missions sur le terrain. " Son champ de compétences ne doit pas empiéter sur celui des maîtres d’œuvre et entreprises du bâtiment qui jouent au quotidien un rôle d’information et de conseil auprès de leurs clients. "

L'organisation demande donc à être associée étroitement à l’élaboration du ou des décrets d’application qui préciseront les modalités de mise en œuvre de ces accompagnateurs de la rénovation énergétique. Pour Jean-Christophe Repon, président de la Capeb : " nous attendons plus d’objectivité de la part des pouvoirs publics. A ce stade, nous espérons que les sénateurs qui, après l’Assemblée nationale, aborderont à leur tour ce sujet, auront en mémoire nos propositions. "