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Dix-neuf organisations professionnelles, dont la Fieec et l'Afpac, co-signent une lettre ouverte invitant les parlementaires à permettre l'adoption rapide par le Gouvernement de la programmation pluriannuelle de l'énergie.

La filière électrique ne peut plus attendre. C'est en substance le message que dix-neuf organisations professionnelles adressent aux parlementaires, à l'orée du débat qui s'engage à l'Assemblée nationale et au Sénat sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Alors que le Gouvernement aimerait procéder par décret, les parlementaires entendent se prononcer par un vote. C'est la première option que soutient la filière électrique, soulignant dans sa lettre ouverte que le projet dans sa version actuelle découle de quatre ans de concertation, et qu'il été approuvé par le Conseil supérieur de l'énergie (CSE) le 27 mars dernier, cette instance regroupant toutes les parties prenantes des questions énergétiques. "En l’absence de ce décret, ce sont toutes les femmes et tous les hommes de la filière électrique – une industrie engagée sur le temps long – qui demeurent dans l’expectative, fragilisant ainsi une dynamique essentielle pour notre économie et notre cohésion sociale", écrivent les dix-neuf organisations professionnelles. 

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180 M€ par jour

Le retard dans l'électrification des usages maintient par ailleurs une dépendance aux hydrocarbures, à hauteur de 180 M€ par jour, estiment les signataires. "La question n’est pas tant de savoir si l’électricité doit sortir d’un EPR, d’un SMR, d’un barrage ou d’une centrale hydraulique, d’une éolienne ou d’un panneau solaire, mais surtout de savoir comment cette électricité, produite intégralement en France et décarbonée, peut se substituer aux énergies fossiles importées, en prenant en compte l’efficacité économique globale du système électrique. L’électricité ne couvre aujourd’hui que 27 % de la consommation d’énergie finale. Un niveau encore trop faible, d’autant que cette part n’a augmenté que de 7 points en près de 30 ans", précisent-elles.