Selon un sondage Bpifrance, l’impact du climat sur l’entreprise, et réciproquement, se classe à la dernière position des enjeux stratégiques des dirigeants de PME - ETI alors qu'ils sont 8 sur 10 à avoir conscience de l'urgence climatique.

Il y a les idées, et les actes. Selon un sondage Bpifrance Le Lab réalisé auprès de 1 000 dirigeants de PME et ETI, 80 % d'entre eux ont conscience de l'urgence climatique. Pourtant, ils ne sont que 13 % à déclarer pouvoir réduire leurs émissions de CO2 dans les cinq ans, préférant se focaliser pour les deux tiers des répondants sur une optimisation de l'existant, à savoir notamment efficacité énergétique et baisse des consommations.

Pas assez d'argent pour agir pour le climat

Pour excuser ce décalage, les dirigeants invoquent plusieurs motifs : les moyens financiers pour 49 % des répondants, mais aussi l’absence de solutions technologiques (32 %) et le manque de reconnaissance clients (29 %). Pour les aider dans leur transition climatique, les patrons de PME et ETI attendent un soutien fort des pouvoirs publics. Deux répondants sur trois imaginent des subventions, et un dirigeant sur deux espère des évolutions réglementaires.

Prêcher les convertis

Toujours selon cette étude bpifrance, deux dirigeants sur trois déclarent qu’ils adapteraient leur entreprise aux enjeux climatiques et environnementaux par conviction, plutôt que par opportunité ou contrainte. Et ces « convaincus » sont effectivement plus nombreux à sélectionner leurs fournisseurs sur des critères environnementaux, à faire de l’écoconception ou à utiliser des énergies décarbonées. 65 % des dirigeants qui s’informent affirment d'ailleurs avoir déjà intégré le climat dans leur stratégie, contre 19 % pour ceux qui ne s’informent pas.