Pour le Gifam, l'installation de chauffage exclusif au gaz dans le collectif jusqu'en 2024 est un " non-sens écologique ", et le pont d'or fait à la PAC engendrera un " surcoût important " pour les ménages.

2021 débute comme 2020 a terminé, rythmé par de nouvelles réactions à cette future réglementation des bâtiments dont l'application est prévue pour cet été. Nouvelle en date, celle du Gifam, regroupant des fabricants de radiateurs électriques et chauffe-eaux thermodynamiques, qui ne comprend pas les orientations prises par le gouvernement pour le logement collectif.

Le chauffage au gaz, un " non-sens écologique "

Les projets de textes évoquent en effet une progressivité du seuil carbone, passant de 14 kgCO2/m².an en 2021 à 6 kgCO2/m².an en 2024, autorisant l'installation de solutions gaz dans le logement collectif pour encore trois ans. Selon le Gifam, ce " non-sens écologique contraire à l'ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 équivaut à un droit d'émettre du CO2 et ce, a minima, pour les 50 prochaines années. "

La PAC, trop chère

Le groupement des fabricants de radiateurs électriques et chauffe-eaux thermodynamiques critique également le tapis rouge déroulé pour la pompe à chaleur avec la RE2020, un équipement pas forcément adapté à tout type de logement et représentant un surcoût important selon le Gifam. " L'acquisition et l'installation de radiateurs électriques de dernière génération et de chauffe-eau thermodynamiques permettent une économie de l'ordre de 50% par rapport à celles d'une pompe à chaleur " compare la filière. Elle appelle d'ailleurs le gouvernement à écrire une réglementation " permettant de déployer toutes les technologies de chauffage et de production d'eau chaude décarbonées. "

Pour Eric Baudry, président du Gifam, " notre filière industrielle a investi 700 millions d'euros ces dix dernières années pour proposer aux consommateurs des solutions de chauffage et de chauffe-eau performantes, tant en termes d'économies d'énergie que de confort. Ces solutions sont déjà disponibles. Laissons le choix aux consommateurs français ! "