Le permis de construire vient d'être accordé pour ce premier bâtiment résidentiel d'un programme comptant une centaine d'autres tours solaires.

Près d'un an et demi après avoir annoncé son partenariat avec Catella Residential Investment Management (CRIM), entreprise berlinoise, la société française de conseil et d’ingénierie du bâtiment Elithis vient d'obtenir le permis de construire pour sa tour solaire à énergie positive à Saint-Etienne, la première d'une grande série puisque les deux entités se sont engagées pour la construction de 100 tours résidentielles à énergie positive en Europe d’ici 2030 dans le cadre  d’un programme d’investissement de 2 milliards d’euros.

Cette tour solaire stéphanoise de 58 m de hauteur, soit 16 étages, faite de verre, d’acier et de bois abritera 56 logements, 500 m² de bureaux et 257 m² de boutiques, mais surtout aura la particularité de restituer plus d’énergie qu’elle n’en consomme grâce à 1 000 m2 de panneaux photovoltaïques dissimulés dans la façade ou au sommet de la tour. Plus précisément, la toiture du bâtiment accueillera 223 kWc et des modules bi-verre noir seront installés sur 714 m² de façade. La conception s'est d'ailleurs largement inspirée d'une précédente construction d'Elithis, la tour Danube à Strasbourg, où la consommation énergétique primaire annuelle est compensée, voire même dépassée par la production photovoltaïque.

Dans cette future construction stéphanoise, la totalité de l’électricité produite sera revendue au réseau. Le réseau de chaleur de Saint-Etienne ayant été fortement décarboné, les ingénieurs d'Elithis ont préféré relier l'immeuble au réseau plutôt que de choisir l'alternative PAC avec autoconsommation. La production devant dépasser la consommation, l’intégralité des recettes générées par les installations solaires sera reversée aux locataires. Les équipes d'Elithis estiment à 240 € par an dans la poche de chacun des foyers, soit une économie par logement de près de 1 500 € par an de facture énergétique.