L'association des acteurs de la filière énergie gaz prône une stabilité des exigences imposées aux acteurs de la construction pour leur permettre de redémarrer leur activité et souhaite une incitation plus forte aux travaux auprès des particuliers.

À l'heure où tous essaient de reprendre un rythme plus dynamique après deux mois particulièrement incertains, l'association Coénove vient de publier six propositions de relance économique, avec comme toile de fond la transition énergétique.

Une aide pour le changement de chaudière gaz chez les ménages intermédiaires

Parmi ces mesures, les acteurs de la filière gaz misent d'abord sur un rappel des aides dont peuvent bénéficier les Français pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique chez eux, les bouquets de travaux dans les maisons individuelles des classes énergétiques F et G et les coups de pouce permettant le remplacement des chaudières vétustes. Coénove propose également de permettre aux ménages intermédiaires (catégorie des déciles 5 à 8) le remplacement de leur ancien équipement de chauffage par une chaudière gaz à très haute performance énergétique, avec 400 € / logement en cas de chaudière individuelle et 150 € / logement en chauffage collectif. Selon l'association, le coût pour l'État serait de 20 M€ en 2020 avec 50 000 chaudières primées.

Pas de RE2020 avant janvier 2022

Autre mesure proposée par Coénove, une applicabilité de la RE2020 au 1er janvier 2022, afin de stabiliser les exigences imposées aux acteurs de la construction pour leur permettre de redémarrer leur activité. L'association prévoit cependant un label préfigurant la RE2020, et ce dès le 1er janvier 2021. Pour rappel, l'Etat avait déjà repoussé l'entrée en vigueur de la RE2020 à l'été 2021 suite à la crise sanitaire.

Une reconnaissance européenne de la PAC hybride

Coénove espère également que cette période d'après-confinement sera l'occasion d'accélérer la production française de gaz renouvelables, en permettant à la filière de biométhane en France d'atteindre dès 2023 un niveau d'injection de 10 TWh, soit 12 TWh en capacité installée. Selon l'association, le surcoût pour l'État est estimé à 150 M€ par an sur les 15 prochaines années, avec un effet de levier global significatif et de nombreuses externalités positives sur le climat, le sol et l'eau.

Enfin, Coénove, fervent défenseur de la PAC hybride gaz, aimeraît voir se bâtir une fiflière franco-européenne de la PAC hybride, en inscrivant dans les législations et règlementations la PAC hybride comme solution innovante et performante pour le bâtiment.

Reste à voir si ces mesures seront prises en compte par le gouvernement. Un projet de loi de finances rectificatif doit être présenté en septembre.