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Du bois énergie dans la mix énergétique
Dans un avis publié le 20 novembre, l’Ademe revient sur les atouts du bois énergie et formule plusieurs recommandations pour limiter les émissions de polluants.

 
 

En France, 13 % de l’énergie primaire produite est d’origine renouvelable, selon les dernières statistiques du Ministère de la Transition écologique, dont 32,9 % proviennent du bois, loin devant l’hydraulique (13,2 %) ou encore les pompes à chaleur (12,4 %).

Alors que la directive RED III fixe un cap ambitieux de 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie pour 2030, l’Ademe s’intéresse au bois énergie, que l’on retrouve chez 1 Français sur 4.

Dans son avis, l’Ademe en cite les principaux atouts :

- Il contribue à l’indépendance énergétique

- Il génère des emplois difficilement délocalisables

- Il assure une meilleure maîtrise de la facture énergétique des ménages

- Il est également complémentaire avec la filière bois matériau contribuant ainsi à « l’équilibre économique et au développement de l’ensemble » du secteur.

Améliorer les pratiques et limiter les émissions polluantes

L’Ademe évoque également les points d’amélioration. Si dans la grande majorité des cas, « le bilan carbone reste bien meilleur que celui des énergies fossiles », selon les pratiques, il « peut s’améliorer ou se dégrader ».

L’agence recommande ainsi une meilleure traçabilité du bois forestier ou encore de privilégier les pratiques favorisant la résilience des peuplements forestiers, permettant d’augmenter la production tout en optimisant les stocks.

En matière de consommation d’énergie fossile dans les bâtiments, l’Ademe appelle à renforcer l’isolation et à accélérer le remplacement des appareils fonctionnant aux énergies fossiles par des EnR performantes, tout comme le remplacement des anciens équipements au bois et des foyers ouverts vers des systèmes performants.

Pour limiter les émissions polluantes de la ressource, l’agence recommande également de mieux former les professionnels de l’installation et les utilisateurs aux bonnes pratiques, d’éviter d’installer des équipements de chauffage au bois bûche dans les zones concernées par un plan de protection de l’atmosphère (sauf en cas de remplacement des appareils anciens et des foyers ouverts).

Pour les chaufferies collectives et industrielles, l’Ademe conseille d’encourager des solutions d’amélioration des performances environnementales et énergétiques, comme le recours à des ballons de stockage thermique, le bon dimensionnement des installations et l’utilisation des meilleures technologies de filtration.