Alors que la Commission européenne avait demandé à la France en avril dernier de réformer le label RGE, jugé trop discriminatoire, la Confédération des Artisans et Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) a décidé de demander leur avis aux principaux intéressés, les installateurs.
Références chantier trop compliquées à fournir
Selon un sondage Ifop réalisé en juin dernier auprès de 402 artisans de bâtiment qualifiés RGE, plus d'un sur deux (53 %) considère que le dispositif n'est pas adapté aux TPE. Et cette opinion est particulièrement partagée par les artisans sans employés (59 %) et les installateurs de chaudières (69 %). Les principales remontées résident dans le montage du dossier. Selon 9 artisans sur 10, le plus dur est de réussir à fournir les références chantier. Ils sont 4 sur 10 à avoir des difficultés à réunir les documents administratifs, et 2 sur 10 à souffrir d'un manque d'interlocuteur.
Un label rentable qui doit être plus rigoureux
En revanche, 6 artisans RGE sur 10 concèdent avoir retiré des bénéfices de cette qualification, en attirant notamment de nouveaux clients (66 %), en contribuant au développement durable (53 %) ou encore en soignant l'image de l'entreprise (45 %). Cependant, une grande majorité des artisans RGE interrogés (68 %) souhaitent voir exclues du dispositif les entreprises qui ne respectent pas les règles de pratique commerciale ou de qualité des travaux. Reste à voir si ces remarques seront entendues pour réviser le dispositif RGE, devenu LA référence indispensable en matière de travaux d'installation pour faire bénéficier aux particuliers des différentes aides financières, nationales et locales.
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