Quelle a été votre réaction lors de l'annonce d'Emmanuelle Wargon le 22 septembre du lancement d'un plan d'actions anti-fraude et démarchage abusif ?
Nous l'avons bien évidemment accueillie favorablement. En réalité, ce plan est actif depuis plusieurs mois. Déjà depuis le début de l'année, au sein de l'UMGCCP, nous avions alerté les pouvoirs publics de l'arrivée dangereuse d'éco-bandits sur le marché de la PAC, suite aux lancements de ces offres à 1 €. Heureusement, l'Afpac a fait un travail remarquable, en rassemblant tous les acteurs de la filière, artisans et industriels, pour travailler avec le ministère de la Transition écologique et solidaire. Nous soulevons tout de même un point de vigilance quant à ce plan de lutte anti-fraudes. J'espère que les services en charge des contrôles des artisans feront bien le distingo entre des entreprises qualifiées et historiques qui auraient un problème de communication ou d'information, et ces structures éphémères qui se montent uniquement pour prendre des dossiers et mettre la clé sous la porte après avoir encaissé les chèques.
Pourquoi, selon vous, le marché de la chaudière gaz semble moins confronté à ces margoulins ?
Le marché du gaz est très encadré, il n'y a pas de faille. Du fait des risques d'une installation au gaz, le dispositif est depuis plusieurs années très bien surveillé. Et c'est ce modèle qu'il faut suivre pour la PAC. Il est nécessaire d'encadrer nos artisans. Les certifications QualiPAC garantissent un travail bien fait. Je pense d'ailleurs que, pour ne pas surcharger les agendas des TPE, les audits doivent être un peu plus complets. Cela permettra de démasquer les entreprises peu scrupuleuses, et accompagner celles qui ont juste une difficulté passagère. A l'UMGCCP, soit 14 500 entreprises référencées, nous avons missionné l'ensemble de nos présidents de région de façon à être très vigilants sur le terrain.