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C'est une innovation technologique qui voit le jour en ce moment à Drancy et Bobigny. Les deux communes de Seine-Saint-Denis bénéficieront d'ici moins d'un an d'un réseau de chaleur géothermique qui puise l'eau dans le trias, à 2 100 m de profondeur, du jamais vu en France.

L'intérêt est d'aller capter une eau à 80 °C au lieu de 60 °C dans le dogger, couche souterraine habituellement exploitée. Avec une eau plus chaude, les coûts d'exploitation seront ainsi réduits, l'échangeur thermique et les pompes à chaleur profitant de ces quelques degrés supplémentaires. Les élus locaux espèrent également des tarifs plus bas pour les usagers. Si toutefois cette expérimentation sur le trias venait à échouer, le Sipperec a prévu de se replier sur le dogger pour alimenter le réseau. Cette innovation, si elle fonctionne, pourrait ouvrir des possibilités d'exploitation géothermique dans l'ouest de l'Île-de-France, où l'eau puisée dans le dogger n'est pas suffisamment chaude pour être rentable.

Le futur réseau géothermique Genyo fera, lui, une trentaine de kilomètres, et doit alimenter 20 000 équivalents logements sur les deux communes de Seine-Saint-Denis. Drancy prévoit même d'alimenter deux quartiers pas encore érigés, soit 10 000 logements supplémentaires. "Nous allons obliger les nouveaux projets à passer à la géothermie" a prévenu le maire. L'édile devra faire preuve d'un peu de patience. Drancy sera chauffé à la géothermie en 2021, et Bobigny profitera du réseau dès fin 2020.