La Capeb a enregistré en 2021 une croissance annuelle de 12,5 %. Pourtant, la confédération s'inquiète des défauts d'approvisionnement que le secteur pourrait encore rencontrer en 2022.

Sourire crispé chez les artisans

Les artisans ont le sourire. Selon les chiffres de la Capeb, l'année 2021 s'est achevée sur une année " très positive ", pour reprendre les mots de son président Jean-Christophe Repon, avec une croissance record de 12,5 % par rapport à 2020 et de 2,5 % par rapport à 2019. Pas de surprise, cette croissance a majoritairement été portée par les travaux d’entretien-amélioration, dont notamment les chantiers de rénovation énergétique, avec une hausse de 4 % pour le dernier trimestre et de 14 % en volume sur l’ensemble de l’année 2021.

Les artisans ont donc le sourire, mais tout de même crispé. Même si la Capeb estime la croissance de l’artisanat du bâtiment entre 2 et 3 % pour l’année 2022, l'organisation professionnelle appelle néanmoins à la prudence. " Les entreprises devront encore en 2022 anticiper et gérer les risques liés aux difficultés d’approvisionnement avec une hausse durable des coûts sans oublier l’impact sensible de la crise sanitaire qui désorganise les entreprises " explique-t-on au sein de la confédération des artisans.

Autre combat pour 2022, le recrutement dans le secteur. Selon la Capeb, en janvier, le nombre d’entreprises souhaitant embaucher est toujours largement supérieur au nombre d’entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats. Seulement 1 % des chefs d’entreprise envisagent de licencier ou de ne pas renouveler les contrats au 1er semestre 2022. Près de 2 entreprises sur 10 (19 %) pensent d'ailleurs embaucher des salariés supplémentaires, contre 6 % à la même période l'an dernier. À noter que ces intentions d’embauche concernent aussi bien des remplacements (départ en retraite, CDD…) qu’un surcroît d’activité. Et Jean-Christophe Repon de conclure : " de très nombreuses incertitudes demeurent et pèsent sur le moral des chefs d’entreprises, au bord du burn-out, auxquelles s’ajoutent la période électorale et l’évolution de la crise sanitaire. "