La Fedene, le SER ou encore Amorce ont co-signé une pétition pour que la politique européenne reconnaisse le rôle de la biomasse dans la décarbonation des usages et la préservation des forêts françaises.

La filière bois-énergie veut rester renouvelable aux yeux de l'Europe

" Préservons la gestion durable des forêts françaises en soutenant le bois-énergie ! " C'est le message, et le nom également, de la pétition que vient de lancer la filière alors que se tient en ce moment à Strasbourg un trilogue réunissant le Conseil, la Commission et le Parlement européens autour de la proposition de directive européenne sur les énergies renouvelables (RED III). Une séquence importante pour le maintien ou non du bois-énergie comme énergie renouvelable.

Dans ce contexte, la filière forêt-bois a rédigé une pétition pour dénoncer " les contresens des orientations européennes envisagées sur le bois-énergie qui ignorent la réalité physique et pourraient saper les bases de la gestion forestière durable en France, au moment même où les forêts ont plus que jamais besoin de leur intervention pour affronter les impacts du changement climatique. " En effet, dans le cadre de la directive européenne sur les énergies renouvelables en cours de révision, des propositions remettent en question le caractère renouvelable du bois-énergie issu des forêts à travers une définition " hors sol " et un plafonnement " injustifié " du bois prélevé en forêt (biomasse ligneuse dite « primaire »).

L'union européenne voudrait mettre en place des mesures de gestion forestière similaires sur tout le continent. " Depuis des décennies, les prélèvements de bois en France sont soumis à un cadre légal très strict, estiment les co-signataires de la pétition. Les professionnels de la filière défendent et promeuvent une gestion forestière durable, qui permet de protéger la forêt tout en préservant ses bénéfices, en matière d'atténuation du changement climatique et pourvoyeuse d'un matériau et d'une énergie renouvelables. "

Pour le syndicat des énergies renouvelables, la Fedene, Amorce ou encore la fédénration nationale du bois et le Cibe, tous co-signataires, " il en dépend de notre capacité à conjuguer à la fois la préservation de notre puits de carbone, la décarbonation de l’économie par les différents usages du bois et la poursuite du développement de la chaleur renouvelable nécessaires à l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone en 2050. "

La pétition est à retrouver en cliquant ici.