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Les constructeurs et distributeurs de chaudières bois ont signé une tribune afin d’obtenir des forfaits MaPrimeRénov’ cohérents et équitables afin de pouvoir assurer des rénovations de qualité.

L’Agence Nationale de l’habitat (ANAH) a annoncé dans un communiqué du 7 décembre des aides financières plus importantes pour accélérer les rénovations. Le Syndicat Français des chaudiéristes Biomasse (SFCB) souligne que cette annonce d’un budget en hausse est contrariée par la volonté de l’ANAH de diminuer de 30 % ses aides à l’installation d’appareils de chauffage au bois au 1er avril 2024. Une baisse des aides dans 3 mois qui serait basée essentiellement sur le bois énergie. Le syndicat souligne que plus de 90 % des installations de chaudières bois se font en remplacement d’une chaudière fioul ou gaz.

« Cette décision est incompréhensible au regard des avantages du bois énergie et de l’engagement de toute la filière pour accompagner la sortie des énergies fossiles dans le chauffage : développement d’équipements très performants (rendement, qualité de combustion) pour répondre aux exigences réglementaires de plus en plus strictes et augmentation très forte et rapide des capacités de production pour approvisionner le marché » souligne Thomas Perrissin, vice-président du SFBC.

La FIPC (Fédération des installateurs de poêles et cheminées) vient préciser que la mise en œuvre de l'obligation de présentation d'un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) par les ménages pour bénéficier des aides constitue une autre source d'inquiétude qui représente un frein à l’engagement de travaux par les ménages et un coût additionnel non négligeable. La FIPC souhaite le maintien intégral du dispositif MaPrimRénov’ en 2024 pour les appareils de chauffage au granulé ainsi que « le report de l'obligation du DPE à une date qui garantira une mise en œuvre effective du dispositif, étant entendu qu’une telle échéance ne devrait pas intervenir avant le 1er janvier 2025 ».