
Alors que la France doit doubler sa part d’énergies renouvelables et de récupération d’ici 2030 pour atteindre 32 % de la consommation d’énergie, l’Institut National de l’Economie Circulaire, en partenariat avec l'entreprise mayennaise France Energie, spécialiste de la boucle d'eau, ont révélé les résultats d’une étude inédite sur le potentiel de récupération de la chaleur en ville et les manières de mieux l’exploiter.
Quand les installations informatiques d'une PME peuvent subvenir aux besoins d'un foyer
L'étude montre notamment que dans un ménage de trois personnes, il y a par an 1,3 MWh de chaleur perdue par l’électroménager (sèche-linge…), et 1,2 MWh de chaleur perdue dans les eaux usées.
De même, dans le tertiaire, la chaleur perdue par les installations informatiques de PME représenteraient de 25 à 75 MWh / an. Dans une salle de réunion occupée 200 h / an, l'INEC estime également 0,5 MWh / an de chaleur perdue.
Côté loisirs, dans les salles de sport, quand elles sont ouvertes, la chaleur perdue représente 0,1 MWh / an pour chaque sportif. Et dans les restaurants de 25 couverts, la chambre froide produit de 25 à 50 MWh / an de chaleur perdue. De quoi réfléchir quand on sait qu'un foyer français consomme en moyenne 14,7 MWh / an.
L'Inec a également estimé qu'en l’état actuel des technologies et du marché, la récupération de chaleur en ville permettrait de diminuer de 20 % la consommation de chaleur / froid des bâtiments collectifs. Sur le territoire du Grand Paris, par exemple, dans les immeubles tertiaires, 3,4 TWh / an seraient récupérables, soit la consommation de la métropole de Nîmes (250 000 habitants). Dans les logements collectifs du Grand Paris, il y aurait également 1 TWh/an récupérable, soit la consommation de la ville de Colmar (70 000 habitants).
Pour accélérer le développement de la récupération de chaleur en ville, l’Institut National de l’Economie Circulaire, accompagné de l'industriel mayennais France Energie, à l'initiative d'un système d'unité sur boucle d'eau, aimeraient que les pouvoirs publics encouragent la récupération de chaleur décentralisée dans la commande publique pour la rénovation énergétique des bâtiments publics, et fassent bénéficier à la récupération de chaleur décentralisée le Fonds Chaleur de l’Ademe.
Pour François-Michel Lambert, député et président de l’Institut National de l’Economie Circulaire, qui s'amuse à paraphraser Jacques Séguéla, " si t’as pas ta récupération d’énergie, c’est que t’as raté ta stratégie dans ta commune ! "
Continuez votre lecture en créant votre compte et profitez de 5 articles gratuits
Pour lire tous les articles en illimité, abonnez-vous