Ce quatrième plan national d'action de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) prend notamment en compte tous les lieux d’exposition (habitat, lieux de travail et ERP) pour gérer au mieux le risque lié au radon.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de publier une quatrième édition du plan national d’action 2020-2024 pour la gestion du risque lié au radon dont l'objectif est d'améliorer la connaissance du radon et la prévention sur le territoire français, tout en accompagnant les évolutions réglementaires sur ce sujet.

Le radon étant considéré depuis 2016 comme un polluant de l’air intérieur, les pouvoirs publics veulent renforcer le message de sensibilisation auprès du grand public, mais également faire gagner en compétences les professionnels du Bâtiment. Quinze fiches actions ont été établies afin d'arriver, au terme des quatre années, à une meilleure gestion du radon, tant dans les constructions neuves que lors de rénovations énergétiques.

Le Cerema, la DHUP et le CSTB devront notamment mesurer la présence de radon dans les habitations neuves, élaborer un guide d'information dédié aux ERP pour les professionnels du Bâtiment ou encore accompagner la mise en oeuvre de la réglementation sur le radon dans les espaces de travail.

Dans son plan d'action, l'ASN rappelle d'ailleurs comment prévenir dans le neuf de la présence du radon. " En France, dans les communes situées en zone à potentiel radon de niveau 3, le CSTB conseille de réaliser un plancher bas étanche à l’air et pouvant associer des pro-duits d’étanchéité (membrane, etc.) selon sa constitution. Un réseau de tuyaux perforés insérés dans une sous-couche perméable à l’air (lit de gravier dont la nature a été choisie pour émettre peu de radon) sous le plancher bas permettra de créer une dépression sous le plancher bas, au besoin. "

Dans les bâtiments existants, l'ASN conseille différentes méthodes de réduction à appliquer en fonction de la concentration mesurée et des caractéristiques du bâtiment considéré. " Des actions correctives simples peuvent suffire en première intention quand la concentration dépasse légèrement le niveau de référence de 300 Bq.m3, alors que des travaux peuvent être nécessaires pour les concentrations plus élevées " avant d'ajouter que " la rénovation énergétique mérite en particulier de prendre en compte la QAI et le radon, car il a été constaté à de multiples reprises que les travaux engagés pour améliorer l’efficacité énergétique ne sont pas systématiquement accompagnés d’actions assurant un renouvellement suffisant de l’air intérieur. "

Pour consulter le plan national d'action, cliquez ici.