
Quels sont les différents métiers de Partedis ?
Implantée à Bordeaux, la société familiale Partedis a deux métiers principaux, Partedis Chauffage-sanitaire et Partedis Bois et Matériaux. Nous disposons de 120 magasins plutôt sur la moitié ouest de la France, avec une orientation vers le diffus.
Que pèse Partedis Chauffage-Sanitaire ?
Au global, Partedis représente 330 M€ de CA, dont 200 M€ pour le chauffage-sanitaire , avec pour particularité d’être très implanté sur la partie pièces de rechange pour le chaud et le froid, grâce à notre activité Partedis Pièces détachées. Nous réalisons quasiment 45 M€ sur ce marché, et à la faveur de notre rapprochement actionnarial, avec l’enseigne PPC nous pesons près de 100 M€ sur cette activité.
Comment va Partedis dans ce marché difficile ?
Partedis Chauffage évolue dans un marché en pleine mutation. Sur le marché du résidentiel, c’est très compliqué. Les constructions neuves vont se situer au niveau de 1954 ! Le marché de la rénovation, lui, est lié d’une part aux transactions dans l’ancien et d’autre part aux aides pour la transition énergétique. Mais les systèmes d’aides qui ont beaucoup bougé ne nous facilitent pas la tâche ! Dans ce contexte, Partedis fait un peu mieux que le marché, mais les temps sont difficiles.
Qu’est-ce qui pourrait faire que le marché en 25 se porte un tout petit mieux ?
Dans le résidentiel, les principales difficultés résident dans l’acceptabilité des coûts et dans la main-d’œuvre disponible pour réaliser les travaux. Les complexités administratives des aides ralentissent parfois les projets. Simplification et stabilisation des aides sont essentiels, mais il faut encore sensibiliser et former les installateurs pour des chantiers de qualité. RGE et MaPrimeRénov’ ont permis un essor considérable de la transition énergétique, mais depuis 24 mois maintenant, on assiste à beaucoup de complexité.
Ce système tient-il encore la route ? N’est-il pas temps de réinventer ?
Après des années de réussite, le système RGE et MaPrimeRénov’ montre des signes de saturation. Chez Partedis, nous serions plus favorables à la suppression de ces aides au profit de systèmes plus simples comme la baisse de TVA sur des produits identifiés. Le système actuel est trop compliqué, et nourrit le compte de résultat de sociétés spécialisées dans la captation des aides étatiques, sans pour autant répondre à une vraie efficacité énergétique. On arrive à la croisée des chemins ! On peut par exemple se poser la question aujourd’hui du label RGE. Il a démarré en 2008, nous sommes en 2024. Est-il encore acceptable de délivrer des diplômes d’Etat à des plombiers-chauffagistes en leur demandant de repasser six mois après le label RGE ? La formation continue dans un marché en mutation est justifiée, mais pour RGE, je n’en suis pas sûr.
Ces aides ne nourrissent-elles pas un système de prix élevé ?
Dès lors qu’il y a beaucoup d’aides, on ne peut éviter les vendeurs d’aides et les éco-délinquants. D’autre part, cela fausse totalement le marché. Il faudrait abaisser le prix des PAC, par des économies d’échelle avec un travail en amont de toute la filière. D’autant que la PAC reste un produit performant, même si ce n’est pas le seul.